"Qu'est-ce que le destin, sinon la densité de l'enfance?" Rilke
Que dire ?
Puisque je fais
Réminiscences de sensations d'enfant,
du plaisir à toucher, à agir sur la matière terre, à engendrer une forme ou encore plus loin en arrière,
ce qu'Arno Stern nomme
"formulation" en peinture et que j'aime à appeler mon "archaïsme".
Que sait-on de ce qui nous guide,
nous attire, seulement la joie de pouvoir un jour le découvrir ou plutôt
le redécouvrir, la nécessité de chercher
de se chercher.
Les matières, la terre, les pigments,
la main, le couteau, la trace.
La main et Voir, apprendre à voir, à se voir, chercher.
Laisser émerger, sans pensée, sans mental ce qui soudain jaillit de la terre, de ses mains ou ce qui apparaît sur la toile maintes fois recouverte.
Parfois comme des apparitions.
Ou plonger dans le corps de l'être animal ou de l'être humain...
Jusqu'à ces bouts de bois qui m'interpellent, ces rhizomes qui me font de l'oeil et de mon imagination ou de voir, je ne sais ce qui agit en premier.
Autodidacte.
Je vais là où mes mains, mes yeux veulent aller.
Demeurent la sensualité,
et la nécessité sans doute d'explorer,
de voir, d'être, de me réaliser comme l'écrit en quelques mots Rilke.